Les enfants, les ados et les jeux vidéos

A chacun son âge à chacun son jeu

Il important de respecter les recommandations des âges des jeux vidéos. En fonction de l’âge des enfants des thèmes ou sujets sont abordés dans les jeux, pour permettre l’éveil et le développement de l’enfant.

Un jeu vendu pour des adolescents n’est pas adapté aux plus jeunes, et peut induire une confusion dans leur esprit.

Vérifiez en tant que parents le contenu des jeux et informez-vous des valeurs « morales » qu’ils transmettent.

 

Les PEGI (Pan European Game Information)

C’est un système de classification par âge des jeux vidéos.

Il est utilisé dans 38 pays européens. La classification par âge précise que le jeu est adapté à l’âge du joueur.

La classification PEGI se base sur le caractère adapté d’un jeu à une classe d’âge, et non sur le niveau de difficulté.

Soit :

  • Le jeu est conseillé à partir de 3 ans.
  • Le jeu est conseillé à partir de 7 ans.
  • Le jeu n’est conseillé qu’à partir de 12 ans.
  • Le jeu n’est conseillé qu’à partir de 16 ans.
  • Jeu est réservé aux adultes.

Les descripteurs de contenu PEGI

Ceux-ci donnent des précisions sur le contenu des jeux vidéos.

Si :

  • Le jeu présente des scènes de nudité et/ou des comportements ou allusions sexuelles .
  • Le jeu décrit la consommation de drogues (alcool et/ou tabac).
  • Le jeu contient des images susceptibles d’encourager la discrimination.
  • Ce jeu peut également se jouer en ligne.
  • Le jeu contient des scènes de violence.
  • Le jeu contient un langage grossier.
  • Ce jeu risque de faire peur aux jeunes enfants.
  • Le jeu incite ou apprend à parier.

Qu’apportent les jeux vidéos ?

Selon le type de jeu choisi certaines qualités et habiletés peuvent être renforcées.

Les jeux vidéo peuvent développer :

La création de liens avec les autres.

Les jeux en ligne (jeux multi-joueurs) favorisent le travail en équipe et la coopération.

Les jeux hors ligne permettent le partage avec les autres puisqu’en général, 70% des enfants y jouent.

L’estime de soi ou l’humeur de l’enfant.

Les jeux vidéos peuvent aider les enfants à se sentir mieux. Par exemple, l’enfant qui a une moins bonne estime de lui peut, en réussissant une mission ou en complétant un niveau du jeu, vivre des réussites et développer ainsi une meilleure image de lui-même.

La logique, la vitesse de traitement de l’information et les habiletés visuelles et spatiales.

L’interaction et la rapidité d’exécution demandée renforcent ces aptitudes intellectuelles contrairement aux jeux traditionnels dans ce domaine.

La capacité de résolution de problèmes.

Pour les casse-têtes ou certains jeux d’enquêtes, les règles ne sont pas écrites, l’enfant doit faire preuve de déduction et de créativité pour résoudre des problèmes dans des situations très variées.

La créativité et l’imagination notamment sur les jeux où il faut créer un univers, des personnages etc…

En comparaison avec la télévision, les jeux vidéo sont moins passifs et peuvent être l’occasion d’apprendre de façon ludique, active certaines matières (mathématiques, histoire, langue) et d’informer les enfants sur des thèmes sociaux. Bien choisir les jeux vidéos de son enfant permet de développer et renforcer l’empathie, l’ouverture à d’autres réalités que la sienne et aiguiser le jugement.

L’objectif principal des jeux vidéos est de motiver le joueur à compléter les différents niveaux afin de réussir le jeu. Des études montrent un effet sur la capacité de l’enfant à conserver sa motivation à long terme et à persévérer jusqu’à la réalisation d’une tâche. Ce type d’engagement peut se poursuivre en dehors du jeu, dans le sport et à l’école par exemple.

Les différents types de jeux

Jeux ludoéducatifs : ils éduquent par le jeu, sensibilisent à une réalité, informent sur un sujet, permettent l’apprentissage de certaines matières scolaires.

Jeux de stratégie : casse-têtes, jeux de stratégie plus complexe (conquérir des territoires, construire des villes…). Ils développent les facultés de logique, de créativité et de résolution de problèmes.

Jeux de simulation : ils permettent de faire vivre une autre réalité (joueur de basket, pilote…). Ces jeux demandent une certaine réflexion (capacité à résoudre des conflits ou d’autres problèmes).

Jeux d’action ou d’aventure : jeux d’exploration, d’investigation (collecte d’objets, d’indices) et/ou de résolution de problèmes. Ils favorisent les capacités de concentration, rapidité d’exécution et résolution de problèmes.

Quelles sont les recommandations ?

Parce que « trop de jeux vidéos » n’est pas bon pour le développement des enfants, voici quelques conseils pour vous aider à limiter et contrôler le temps qu’ils passent devant ces jeux.

La règle « 3-6-9-12 » de Serge Tisseron, psychiatre.

Pas d’écran avant 3 ans, ou au moins les éviter le plus possible

Pas de console de jeu portable avant 6 ans

Pas d’Internet avant 9 ans, et Internet accompagné jusqu’à l’entrée en collège

Internet seul à partir de 12 ans, avec prudence en plaçant un contrôle parental.

Limitez le temps d’utilisation des écrans (télévision, téléphone, tablette, jeux vidéos) à un maximum de 2 heures par jour pour les enfants de 5 à 11 ans et le nombre d’heures total au cours d’une semaine ne doit pas dépasser l’âge de l’enfant.

Exemple : mon enfant à 7 ans, son temps d’exposition aux écrans ne devra pas dépasser 7 heures, par semaine. A partir de 12 ans, le temps d’exposition aux écrans ne devra pas dépasser 12 heures par semaine !

Ces recommandations sont faciles à comprendre pour les enfants. Vous pouvez mettre en place un planning ou utiliser une application, comme « Family link ».

Installez les écrans dans la pièce de vie ou une pièce dédiée mais pas dans les chambres. Vous pourrez avoir un regard sur ce qu’il fait et il ne sera pas tenté de jouer la nuit.

Les risques liés aux jeux vidéo

Manque d’activité physique. Les enfants passant trop de temps devant les écrans ne bougent plus suffisamment.

Problème d’endormissement ou manque de sommeil. La luminosité dégagée par les différents écrans tient le cerveau éveillé en réduisant le taux de mélatonine, l’hormone régulatrice du sommeil. Il est donc recommandé d’en limiter l’usage en soirée et d’éviter que l’enfant y soit exposé avant le coucher.

Risque de dépendance. Quel que soit le type de jeu vidéo, il y a un risque. Soyez vigilant aux comportements de votre enfant : niveau d’anxiété élevé, agitation à l’école, présence de cauchemars fréquents et irritabilité.

Comportements violents. A travers ses jeux vidéos, l’enfant peut apprendre que pour résoudre un conflit, les solutions de son problème est d’user de la violence… Il est indispensable de surveiller de près le contenu des jeux vidéo auxquels joue votre enfant.

Par contre, les effets négatifs des jeux vidéo violents sont beaucoup moins importants lorsqu’il s’agit de jeux collaboratifs, car le jeu en équipe réduit l’effet de la violence en développant, en premier lieu, les capacités de collaboration et d’entraide.

Incitation au racisme et au sexisme. Certains jeux vidéo véhiculent des stéréotypes, notamment à l’égard des femmes et des nationalités. Dans certains jeux, ce sont les utilisateurs qui peuvent ajouter ces contenus inappropriés.

Discussions avec des joueurs plus âgés. Derrière un nom de joueur, l’enfant ne peut pas être sûr de discuter avec quelqu’un de son âge. Dans d’autres jeux les discussions ne sont pas encadrées et elles pourraient ne pas convenir à un enfant.

Retour à la réalité compliqué. Lorsqu’un enfant joue à des jeux vidéos pendant un long moment, la dopamine, hormone contenue dans le cerveau, est utilisée. Le cerveau a besoin d’un certain temps, ensuite, pour refaire ses réserves. Le manque de dopamine rend moins attentif, plus émotif et parfois agressif. Pour permettre de favoriser la production de dopamine dans son cerveau, la meilleure solution est d’envoyer votre enfant jouer dehors.

Ces risques liés aux jeux vidéos ne sont pas une fatalité et peuvent être évités. Mettez en place des règles, des horaires, comme vous le faites pour assurer la sécurité de vos enfants et rythmer leur journée (donner la main avant de traverser, se réveiller à l’heure pour aller à l’école…). Instaurez un temps d’écran maximal par jour et proposez d’autres activités pour varier les interactions, les échanges (jeux de société, jeux extérieurs, balade en vélo, lecture…).

L’exemple des parents

Les adultes sont également attirés par les jeux vidéos. Repensez aux règles que vous avez instaurées et montrez l’exemple ! Les règles doivent être les mêmes pour tous. Vos enfants ne comprendront pas si vous ne les suivez pas.

Sites Internet

https://www.3-6-9-12.org/

https://www.e-enfance.org/jeux-video-info-parents

 

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